ARTS AI ULLA
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Le contexte sanitaire a amené l’association HYam à repenser le projet en faveur, non pas d’un seul, mais de plusieurs artistes afin d’intensifier son soutien en cette période particulièrement sensible pour les scènes artistiques émergentes et de privilégier les artistes femmes sur un marché international encore largement dominé par la scène masculine.
En 2023, l’association poursuit son engagement sur un schéma identique en organisant, pour la troisième année consécutive, une exposition qui réunit artistes grecques/chypriotes et artistes françaises dans un lieu historique de l’île d’Hydra.
En 2022, « Les Sirènes étaient des femmes oiseaux » offrait un dialogue entre les vidéos d’ Anne-Charlotte Finel (Jousse Entreprise, Paris) et les sculptures de Lito Kattou (T293, Rome) dans la salle d’exposition de la Maison Tombazis (annexe de l’école des Beaux-Arts d’Athènes), lieu que nous avions restauré il y a deux ans.
En 2023, nous avons eu la chance d'être accueillis par le Musée des Archives Historiques d'Hydra et Dina Adamopoulou, sa directrice, durant tout le mois d'août. Ce qui nous a donné une formidable visibilité.
Dans l'exposition "Loin sur la Terre" les artistes ont rebattu les cartes, tout comme les scientifiques.
Eva Medin et Stefania Strouza lézardent, chacune à leur manière, un mythe ancré depuis des millénaires dans l’imaginaire collectif : celui de l’identité primitive. Depuis 1980, la philosophe américaine, Donna Haraway, réfute la croyance en ce mythe des origines, en cette pureté originelle qui, selon elle, n’a jamais existé. Nous ne serions que le produit d’une symbiose et d’une co-évolution.
Et ci-dessous différents articles et vidéos sur le monde de l’art.
L’association Hyam (HYdra for artists of the mediterranean) a été créée en 2014 par la journaliste Pauline Simons afin d’accompagner les artistes émergents issus des pays de la Méditerranée. Son objectif est de les soutenir dans la promotion de leur travail sur la scène internationale et de les aider à acquérir plus de visibilité à travers des initiatives et événements complémentaires à la fois en France et en Grèce.
Depuis sa création, l’association HYam a organisé et financé plusieurs éditions réservées aux jeunes scènes artistiques méditerranéennes (Grèce/Chypre, Maroc ) comprenant un prix à hauteur de 10 000 euros, remis à Paris par un jury international -avec le soutien de la maison de vente Artcurial et de François Tajan alors président délégué-, une exposition ainsi que la production d’une oeuvre pour l’espace public d’Hydra.
Dans le cadre du prix HYam, l’association a également programmé une résidence à Hydra, une table ronde à Paris et offert une carte blanche à un jeune artiste français.
Depuis trois ans, le contexte sanitaire a amené l’association à repenser ses engagements en faveur non pas d’un seul, mais de plusieurs artistes. Raison pour laquelle elle s’est recentrée sur des projets estivaux et sur l’île d’ Hydra qui s’est imposée comme l’un des spots culturels en Grèce.
HYam a donc choisi de susciter des dialogues visuels dans un lieu historique de l’île et de privilégier les oeuvres des artistes femmes encore sous évaluées sur un marché international essentiellement masculin.
Non loin d’Athènes, cette île rocailleuse, qu’Henry Miller comparait à une énorme tranche de pain pétrifiée a longtemps été l’une des grandes puissances navales de la Méditerranée : grâce à sa richesse et à ses armateurs, Hydra joua un rôle essentiel dans la guerre d’Indépendance qui débuta dès 1821, dans le Péloponnèse.
Forte d’un passé historique toujours très présent, d’ une architecture et une tradition extrêmement préservées, de dédales de pierre millénaires, la perle du golfe Saronique, où les voitures n’ont jamais eu droit de cité, a séduit, dans les années soixante, une avant-garde artistique métissée. Depuis, l'île d'Hydra cimente sa réputation grâce à une programmation culturelle très diversifiée -dans les musées, les lieux historiques mais aussi populaires tels l’agora ou les anciens abattoirs- et à l’engagement de prestigieux mécènes à l’image de Dakis Joannou, président de la Fondation DESTE ou de Dimitris Daskalopoulos, président de la Fondation NEON (Hydra School Project / Dimitris Antonitsis). Pour toutes ces raisons, le monde de l’art continue à la préférer à beaucoup d’autres.