Eva Medin -Prophéties
Le Monde Après La Pluie est une fable vidéo et chorégraphique inspirée d’un livre de science-fiction de Philippe Curval ainsi que d’une peinture de Max…
La 6ème édition du projet HYam se tiendra cet été au sein du Musée des Archives Historiques d’Hydra. Une première !
Pour la troisième année consécutive, l’association HYam met les femmes à l’honneur et invite deux jeunes artistes, française et grecque, à exposer pendant le mois d’août dans un lieu qui révèle toute l’histoire d’Hydra depuis l’antiquité.
Depuis 2021, l’association HYam (Hydra for Artists of the Mediterranean) a repensé son projet en faveur des scènes émergentes pour soutenir, non plus un seul, mais plusieurs artistes à chaque édition, et pour mettre en lumière plus particulièrement les artistes femmes sur un marché international où elles sont encore sous représentées. Cette année, HYam poursuit son engagement sur un schéma identique en investissant un nouveau lieu emblématique d’Hydra.
Après avoir occupé, durant deux étés, la Maison Tombazis (annexe de l’école des Beaux-Arts d’Athènes), l’association invite deux artistes à présenter leurs oeuvres récentes dans l’enceinte du Musée des Archives Historiques d’Hydra. Cet imposant bâtiment est avec la maison jaune (Maison Lazaros Koundouriotis), l’une des institutions préférées des Hydriotes et des visiteurs curieux du passé d’un peuple qui se distingua lors de la fameuse guerre d’indépendance.
Tout comme les scientifiques, les artistes rebattent les cartes. Eva Medin et Stefania Strouza lézardent, chacune à leur manière, un mythe ancré depuis des millénaires dans l’imaginaire collectif : celui de l’identité primitive. Depuis 1980, la philosophe américaine, Donna Haraway, réfute la croyance en ce mythe des origines, en cette pureté originelle qui, selon elle, n’a jamais existé. Nous ne serions que le produit d’une symbiose et d’une co-évolution. Déjà à l’ère paléolithique, les humains cultivaient ce fameux instinct d’augmentation de manière sophistiquée : ils avaient compris que pour mieux communiquer dans l’obscurité des cavernes, la caverne elle-même était la caisse de résonance idéale ! L’homme a toujours été un être hybride couplé systématiquement, par le biais de la technique, d’éléments biologiques, culturels… C’est aujourd’hui une réalité presque joyeuse.
Dans Le Monde Après La Pluie, Eva Medin filme une créature hybride, entre homme et sculpture et revisite ainsi les imaginaires de la mutation et de la métamorphose. Dans ses oeuvres, l’artiste met justement en exergue le caractère anticipatif des grands récits, de la science fiction et s’inspire de cette puissance évocatrice ancrée dans la culture populaire mixant à l’envi homme et mouche, robot et policier, chair et technologie, terrestre et sacré.
Les sculptures de Stefania Strouza évoquent des turbulences, des transformations planétaires, des bouleversements naturels : grâce à des compositions mentales que l’artiste tisse avec d’autres entités en mutation telle Médée, la magicienne, anti-héroïne au destin singulier qui traverse son mythe pour renaître, l’artiste aborde des mondes plus qu’humains et jette des ponts entre différents types d’hybridation.
Musée des Archives Historiques d’Hydra