Grâce à sa présence dans différents lieux culturels européens, grâce à la diversité de ses actions, grâce à la pertinence de ses choix artistiques, HYam a l’ambition de participer au rayonnement de la connaissance en faisant fi des frontières et des tabous. Vecteur d’ouverture sur le monde, l’art questionne son époque avec singularité et, par la réflexion et l’analyse, pose le réel dans un autre périmètre. Hyam tente ainsi d’instiller à la lumière de ces jeunes créateurs, d’autres images, de délivrer d’autres sésames, d’ ouvrir d’autres perspectives en s’adressant au plus grand nombre : quand la tolérance se distingue de l’uniformité.
Depuis sa création, l’association HYam a organisé et financé plusieurs éditions réservées aux jeunes scènes artistiques méditerranéennes (Grèce/Chypre, Maroc ) comprenant un prix à hauteur de 10 000 euros, remis à Paris par un jury international -avec le soutien de la maison de vente Artcurial et de François Tajan alors président délégué-, une exposition ainsi que la production d’une oeuvre pour l’espace public d’Hydra.
Dans le cadre du prix HYam, l’association a également programmé une résidence à Hydra, une table ronde à Paris et offert une carte blanche à un jeune artiste français.
Depuis trois ans, le contexte sanitaire a amené l’association à repenser ses engagements en faveur non pas d’un seul, mais de plusieurs artistes. Raison pour laquelle elle s’est recentrée sur des projets estivaux et sur l’île d’ Hydra qui s’est imposée comme l’un des spots culturels en Grèce.
HYam a donc choisi de susciter des dialogues visuels dans un lieu historique de l’île et de privilégier les oeuvres des artistes femmes encore sous évaluées sur un marché international essentiellement masculin.
Non loin d’Athènes, cette île rocailleuse, qu’Henry Miller comparait à une énorme tranche de pain pétrifiée a longtemps été l’une des grandes puissances navales de la Méditerranée : grâce à sa richesse et à ses armateurs, Hydra joua un rôle essentiel dans la guerre d’Indépendance qui débuta dès 1821, dans le Péloponnèse.
Forte d’un passé historique toujours très présent, d’ une architecture et une tradition extrêmement préservées, de dédales de pierre millénaires, la perle du golfe Saronique, où les voitures n’ont jamais eu droit de cité, a séduit, dans les années soixante, une avant-garde artistique métissée. Depuis, l'île d'Hydra cimente sa réputation grâce à une programmation culturelle très diversifiée -dans les musées, les lieux historiques mais aussi populaires tels l’agora ou les anciens abattoirs- et à l’engagement de prestigieux mécènes à l’image de Dakis Joannou, président de la Fondation DESTE ou de Dimitris Daskalopoulos, président de la Fondation NEON (Hydra School Project / Dimitris Antonitsis). Pour toutes ces raisons, le monde de l’art continue à la préférer à beaucoup d’autres.