Maude Maris expose en ce moment à la galerie Praz Delavallade à Paris dans le Marais. jusqu’au 6 janvier. Courez y vite après les fêtes. En 2015, j’avais eu un vrai coup de foudre pour ses toiles, pour ces formes minérales, pierre ou ruines imaginaires, hyperréalistes au point d’en devenir silencieuses. Six ans plus tard, dans le cadre de notre projet Hyam à Hydra et de l’exposition Danser dans les Chaines qui réunissait quatre artistes femmes, j’ai eu le plaisir de présenter quelques unes de ses oeuvres plus récentes, construites sur le même principe, mais qui, dans une nouvelle palette de roses et de rouges, prenaient déjà un peu de chair et d’animalité. Comme vous le verrez, le travail de Maude a beaucoup évolué. Et après coup, on ne s’en étonne pas vraiment. S’il y a encore de longs silences dans ses toiles, les animaux ont quelque part pris le pouvoir et se sont incarnés dans un espace souvent abstrait. On respire un autre air fait de connivence avec la nature, de proximité et d’interférence entre ces êtres non humains. Et immanquablement, cela nous renvoie à nos dérives.