Le travail d’Evi Kalogiropoulou s’inscrit dans deux disciplines complémentaires -l’installation/sculpture et le film et fait référence à des thématiques indissociables.
D’une part, l’artiste combine environnements dystopiques et éléments de science-fiction qui s’illustrent, à différents égards, dans nos sociétés modernes et plus particulièrement dans les environnements urbains de pays en crise socio-politique, là où chacun en subit les affres de plein fouet. L’observation de ces dysfonctionnements la conduisent aussi à analyser et détailler le contexte social de l’environnement post colonial et patriarcal dans la société contemporaine. D’autre part, ses travaux se rapportent aux concepts féministes anciens et à tous les mythes relatifs au corps féminin. Quelle était leur incidence dans le passé ? Comment étaient-ils perçus ? Quelle est leur survivance ? Comment sont-ils représentés dans la société d’aujourd’hui ? L’émancipation du corps féminin dans le contexte d’un développement technologique peut-elle engendrer de nouvelles identités culturelles ?
Son étude des théories post-féministes l’amène non seulement à remettre en question toutes les preuves de l’autorité patriarcale à travers l’histoire mais aussi à inscrire son point de vue en poursuivant ses recherches autour de la symbolique des mythes anciens.
Née en 1985, Evi Kalogiropoulou vit et travaille à Athènes et à Londres. Elle a étudié à l’École des Beaux-Arts d’Athènes et au Royal College of Art de Londres et est représentée par The Breeder Gallery (Athènes). Son court-métrage Motorway 65 a fait partie de la sélection officielle de la compétition de la 73e édition de Cannes. Récemment, elle a réalisé un film sponsorisé par la Fondation Onassis pour l’exposition en ligne ENTER.
Kalogiropoulou a eu une exposition personnelle au Kunstverein de Dresde et a participé à l’exposition «The Same River Twice » au Musée Benaki d’Athènes, organisée par le New Museum de New York et la Fondation DESTE d’Athènes. Elle a également présenté son travail à la Whitechapel Gallery, à la Chisenhale Gallery et au British Film Institute, à Londres. Elle est actuellement artiste en résidence à la Somerset House, à Londres. Ses œuvres font partie d’importantes collections, dont celle de la Fondation Onassis.