VASILIOS PASPALIS

Publié le mardi 27 novembre 2018

Crayons, encres de chine  ? Non. Les dessins de Vasilios Paspalis (1980) aux milliers de petits points qui, selon les zones d’ombre et de lumière s’atomisent ou se désolidarisent, ont ceci de particulier : ils ne sont pas réalisées directement sur papier à l’encre de chine mais au crayon électronique sur écran avant d’être imprimés en un ou deux exemplaires. Quelle importance, direz-vous, puisque le rendu final est, en apparence, le même. Pour cet artiste issu de l’ère post-internet, la distance imposée par l’écran, les retours possibles sur un support plus souple, lui offrent un étang de liberté et une distanciation que la proximité plus physique imposée par la technique traditionnelle musèle. Mais que racontent ses dessins ? Ecrits de manière très figurative, ils évoquent avant tout un état d’esprit. Vasilios Paspalis tisse de tensions spatiales et fomente des luttes de pouvoir où personne ne tire son épingle du jeu : il cible les manques, les bizarreries, les incertitudes de chacun avec un regard appuyé. Dans un espace temps lui-même incertain et chamboulé, Vasilios Paspalis sillonne les champs profonds de l’ inconscience et convoque poétiquement la « folle du logis ».

Vasilios Paspalis vit entre Londres et Thessalonique. Il est représenté par la XPO Gallery à Paris.

UNTITLED, digital drawing, 2013. Tiré à 1 exemplaire + 1 épreuve d’artiste
UNTITLED, digital drawing, 2013. Tiré à un exemplaire + EA
UNTITLED, digital drawing, 2013. Tiré à un exemplaire + EA
UNTITLED, digital drawing, 2013. Tiré à un exemplaire + 1EA