Pour Hydra, l’une des perles de la mer Egée

Publié le mercredi 28 novembre 2018

Par leurs différentes actions dans les medias, auprès des journalistes et des institutions, certains membres d’une association écologique hydriote souhaitent interdire la mise en place de l’ oeuvre d’art de Maria Tsagkari, lauréate du prix HYam, dans l’espace public d’Hydra.

En premier lieu, il est important de rappeler l’engagement de Hyam en faveur de la jeune scène artistique méditerranéenne et particulièrement de la scène hellène. Hyam est une association franco-grecque qui a construit un projet artistique global s’articulant autour de trois événements à Paris et à Hydra. Ce projet est composé d’ un prix biennal dédié pour chaque édition à un pays du bassin méditerranéen récompensant un artiste de moins de 36 ans, remis à Paris suivi par une exposition des finalistes et enfin de l’installation d’une oeuvre dans l’espace public d’Hydra confiée au lauréat.

L’association souhaite ainsi mettre ainsi en valeur le lien indéfectible qui unit la France et la Grèce,  éclairer le caractère unique et intemporel de l’île d’Hydra aux yeux d’ un public international et offrir une nouvelle visibilité aux jeunes artistes des pays de la Méditerranée muselés par des conditions géopolitiques souvent difficiles.

Pour la première édition de son projet, Hyam a choisi la Grèce et Chypre. En juillet 2014, un jury international présidé par Alain Seban, alors président du centre Pompidou et composé de personnalités du monde de l’art (Girogos Agouridis, président du centre culturel de la Fondation Stavros Niarchos ; Anna Kafetsi, alors directrice de l’EMST ; Adelina von Fürstenberg, présidente de l’ONG Art for the World ; Xenia Geroulanos et Thaddaeus Ropac de la Galerie Thaddaeus Ropac ; Katerina Gregos, curatrice  ; Andreas Kourkoulas et Maria Kokkinou, architectes ; Emmanuel Saulnier, artiste, professeur à l’école des Beaux-Arts ; Thierry Ollat, directeur du MAC Marseille ; François Tajan, président délégué de la Maison de vente Artcurial) a élu Maria Tsagkari parmi vingt artistes sélectionnés.

En janvier dernier, l’exposition des derniers travaux de la lauréate et des trois finalistes du prix a été gracieusement accueillie dans les prestigieux locaux de la maison de vente Artcurial, Rond-Point des Champs-Elysées à Paris ouvrant ainsi de nouveaux horizons aux quatre artistes.

Aujourd’hui, Maria Tsagkari, la lauréate, met en oeuvre son projet « The Blue as a New Green » pour l’espace public d’Hydra programmé pour l’été 2016.  S’appuyant sur la compétence de professionnels, Maria Tsagkari a ainsi imaginé une composition de fleurs et de plantes bleues qui tapisseront les rochers d’Hydra face à la mer, révélant par des touches azurées, inattendues dans le paysage,  le rapport intime de la roche avec la mer. L’artiste qui a travaillé avec beaucoup de poésie et un extrême respect de l’environnement a pris en compte la particularité historique et architecturale de l’île. Ces petites sculptures, copies réalistes des plantes qui poussent déjà sur l’île d’Hydra, seront réalisées à l’aide de deux matériaux différents : une résine non agressive pour l’environnement et un aluminium peint avec une couleur électrostatique. L’étude de la construction et de la maintenance a été faite dans les règles de la conservation des antiquités. Respectant des normes réversibles et non agressives, ces sculptures seront placées dans les crevasses déjà existantes en remplacement des plantes habituelles et ne modifieront en aucun cas l’état initial de la roche.

Ce sont ces multiples raisons qui ont convaincu l’association HYam de soutenir ce projet artistique. Nous osons croire que les objections formulées par les membres de l’association hydriote sont dues à une méconnaissance de la nature de l’oeuvre privant ainsi l’île d’Hydra d’un enrichissement culturel et d’une visibilité internationale en ces temps chahutés où la Grèce a plus que jamais besoin d’initiatives privées.