Le samedi 2 juillet à Hydra, sera inaugurée l’installation in-situ de l’œuvre de Maria Tsagkari, lauréate du prix HYam, créée spécialement par l’artiste, produite par l’association franco-grecque. Après avoir organisé, chez Artcurial à Paris, le prix de la jeune scène artistique méditerranéenne ainsi qu’une exposition réservée aux quatre finalistes, HYam signe le dernier moment de cette première édition consacrée à la scène grecque et chypriote.
Le projet de la jeune artiste, attentive au caractère singulier de l’île, et réalisée en collaboration avec les artisans locaux est lié à ses recherches sur The New Green.
Maria Tsagkari qui avait ciselé des jardins-installations de cendres, tissé des tapis éphémères aux sinuosités végétales, dessiné des labyrinthes sur un aluminium glacé, poursuit ses recherches sur la symbolique et la possible transformation de l’espace vert. The Blue as The New Green… Et si une société scientifique était un jour capable de transformer l’ADN des plantes corrigeant ainsi la vision de la nature et plus largement la perception du monde…
De tout temps, le jardin fut l’emblème du partage, de l’hospitalité, du rassemblement ainsi que le modèle et la preuve d’un pouvoir, à la fois économique et politique. Sur l’île d’Hydra où le visiteur croise des dizaines de bustes de personnages historiques, The New Green est le monument d’un héros obscur qui semble hanté par un rêve impossible. Le visiteur découvrira un jardin bleu asymétrique et anarchique qui pourrait être une conclusion à Heinrich von Ofterdingen, roman inachevé de Novalis. Le philosophe allemand avait construit un mythe mediéval autour d’un jeune troubadour ayant tout abandonné pour la quête d’une petite fleur bleue qui hantait ses rêves, symbole des valeurs de la vie idéale et de la poésie pure. Dans le paysage hydriote, ce jardin planté de bleu est comme une promesse figée dans le temps, régentée par la marginalité, l’enchantement du mensonge, les espoirs jamais démentis à cause de leur nature profonde… ces rêves qui n’atteignent jamais les limites de la réalité.
THE NEW GREEN The expectation/part 2 Hydra Du 3 juillet au 30 septembre.
Maria Tsagkari vit et travaille à Athènes. Depuis 2011, elle est professeur dans l’atelier de Nikos Navridis, à l’école des Beaux-Arts d’Athènes. Elle a participé à plusieurs expositions notamment “A fresh, a new generation of greek artists” au Musée d’art contemporain d’Athènes en 2014 et plus récemment en 2016, “War party” au Royal Military Museum, Bruxelles et Remember the present, au Centre d’art contemporain Le Lait à Albi. Elle a également participé à deux résidences : en 2015 au Warp, contemporary Art Platform, Belgium dans le cadre de la Triennale d’architecture, et en 2016 au centre d’art contemporain Le Lait à Albi.