COURANT D’AIR AU MUSEE

Publié le lundi 26 novembre 2018

Dernière étape de notre balade arty, le musée historique d’Hydra qui abrite à la fois l’héritage des Balkans, les vestiges d’une flotte qui fit la notoriété de l’île entre la fin du XVIIIe et le début du XIXe siècle mais également un patrimoine insulaire éclairant le mode de vie des vieilles familles hydriotes.

Entrenant soigneusement le souvenir d’ un passé plutôt musclé, le musée ne manque pourtant pas d’émailler ses « archives » d’ une actualité plus chaude. A raison de deux expositions annuelles. C’est ainsi que le 17 août dernier, nous avons découvert les dernières toiles de Yannis Kottis.

Yannis Kottis

Yannis Kottis est un peintre célèbre en Grèce mais travaillant le plus clair de son temps à Paris. Que représentent ces grandes toiles figuratives que les plus naïfs qualifient souvent de joyeuses. Des fragments découpés dans l’enfance, des images pansées par la mémoire : ici,  les maisons regardent passer les trains, les vélos se nichent dans les fleurs artificielles, les légumes font la sarabande autour du point d’eau, les chèvres caracolent dans l’orage, les phares taisent les rêves des marins…

Le jardin, une oeuvre de Yannis Kottis exposée au Musée historique d’Hydra jusqu’au 31 Octobre

Des thématiques qui pourraient presque tirer des larmes à un public hellène en mal de racines, si ce n’est que le travail de Yannis Kottis servi par des compositions tirées au cordeau, une matière dense, une palette qui caracole, un trait sonore et une longue expérience distille une sorte de remède universel avec élégance, humour et poésie. En compagnie de ses toiles, on pense à la phrase de Matisse : «  Il faut que la peinture serve à autre chose qu’à la peinture ».

Musée historique d’Hydra, jusqu’au 31 octobre. 

L’orage, Yannis Kottis, 2013, peinture acrylique sur toile.