SOUVENIRS D’ETE : UBER-BODIES

Publié le mercredi 5 décembre 2018

Je ne résiste pas à l’envie de vous poster -à retardement- ces images prises dans l’ancien lycée Hydra à la fin de l’été. Comme chaque année, Dimitris Antonitsis, escorté par la Neon Foundation,  nous a fait part de ses choix mêlant artistes grecs et étrangers, connus ou moins connus. La moisson de cet été était plutôt bonne; on y retrouvait les oeuvres d’Heimir Bjorgulfsson, de Saint Clair Semin, Graham Collins, Lovett/Codagogne mais aussi celle de Martha Dimitropolou, d’Andreas Lolis, Giorgos Lappas, Dionisis Christfilogiannis . Le maître des lieux avait également fait une sélection d’artistes ayant vécu ou vivant à Hydra, autodidactes, intellectuels ou artistes contemporains reconnus tel Brice Marden. 

L’été c’était hier…

All Ice Is Not Formed Equal, 2014, d’Heimir Bjorgulfsson, melon artificiel et pinson empaillé. Un titre qui distille le doute et insiste sur l’étrangeté de choses que parfois, nous ne voyons plus. Représenté par la galerie Barbara Seiler.
Cherub (The Angel of the market) de Saint Clair Semin, 2014 fibre de verre et miroirs. L’artiste brésilien qui avait participé à la rénovation de l’hôtel de Montgelas (Musée de la Chasse et de la nature) avait alors qualifié ses réalisations de « Roccoco sauvage ». C’est encore vrai aujourd’hui. Représenté par la Paul Kasmin Gallery.
Untitled d’Andreas Lolis, 2014, marbre en quatre parties. Un matériau symbolique de l’histoire de la sculpture au service de l’éphémère et des détritus. Représenté par la Breeder Gallery.
Crown, de Martha Dimitropoulou, 2009, aiguilles de Pin. Depuis déjà quelques années, l’artistes s’attaque au symboles de la richesse, de l’autorité et du pouvoir en les recouvrant d’aiguilles que la nature rejette. Représentée par Ileana Tounta Contemporary Art Center.
Untitled de Gregoris Anargyrou (1080-2004). Hydriote et homme de la terre habitué aux durs travaux, il décida à sa retraite de sculpter les visages de ses amis.
Abracadabra de Dionisis Christofilogiannis, 2014. Recouverte de dentelle, la porte de l’ancien lycée d’Hydra retrouve ici un caractère insulaire où la tradition est encore très ancrée.
Phallus de Ioannis Kardamatis, 1950-2009, or et céramique. Timothy Hennesy et Ioannis Kardamatis firent de leur maison hydriote une plateforme intellectuelle où les normes, selon les préceptes de la Renaissance, étaient transgressées.