RYAN SULLIVAN AU WORKSHOP D’HYDRA : PREVIEW

Publié le mercredi 28 novembre 2018

A côté du Papagalos, l’un des bars fashion de l’île, le workshop d’Hydra semble crayonné au pastel. On y entre à pas de velours afin de découvrir la dernière sélection de Pauline Carpidas, célèbre collectionneuse et mécène qui, depuis quinze ans, tricote les rendez-vous arty de l’été. Cette année, elle a choisi de présenter le travail de Ryan Sullivan, un jeune artiste américain déjà dans la boucle.   Parmi les cinq œuvres exposées, trois d’entre elles ont été peintes en début d’année à la Robert Rauschenberg Foundation dans l’île de Captiva en Floride.

C’est là que le précurseur du Pop Art s’était exilé dans les années 70. D’une île à l’autre. La peinture de Ryan Sullivan colle parfaitement au tellurisme de sa cousine méditeranéenne. Elle évoque en effet les ondulations de l’eau, l’ondoiement du sable, les rides de la peau, les crevasses de lave, les plaques tectoniques. Abstraction ? Figuration ? Cherchez l’erreur ! Il n’y en a pas. Pour Sullivan pas question de se lover un mouvement quelconque. « La peinture est ce qu’elle est. Elle ne doit pas ressembler à quelque chose mais tout simplement être quelque chose »  affirme-t-il. En effet, son travail parle de processus physiques où les différents matériaux employés (peinture latex, laque, émail) vont sous son impulsion vivre leur vie avant de se figer dans le temps. Les titres de ses œuvres sont du même miel. Curatée par Sadie Coles, cette exposition où rien n’est à vendre est en quelque sorte une preview : pour la rentrée, la galeriste nous a promis un solo show de l’artiste à Londres.

Hydra Workshop. Jusqu’au 29 septembre.

Ryan Sullivan 1
Ryan Sullivan 2
Ryan Sullivan 3